Si vous ne voulez pas répondre à notre questionnaire anonyme, vous pouvez explorer ici les raisons ou "fondements" principaux pouvant permettre de demander un droit au séjour. Ils incluent aussi des options spécifiques pour les personnes ayant subi des violences conjugales ou familiales.
Ces fiches sont uniquement pour les personnes déjà en France.
Si vous ne rentrez dans aucune de ces situations, il est recommandé de consulter un professionnel qualifié. Il pourra étudier votre situation et déterminer les options que vous pourriez avoir.
Témoignages
Nous avons quitté le Japon pour nous rapprocher de la famille de mon mari français. Les violences ont commencé rapidement après notre arrivée. Malheureusement, comme mes enfants habitent désormais en France, je n’avais pas le droit de quitter le pays avec eux selon la loi française. Mon titre de séjour étant lié à mon conjoint, j’avais peur d’être expulsée loin de mes enfants si je quittais mon mari. J’ai ensuite découvert qu’il existait un titre de séjour spécifique pour les victimes de violences et que comme mes enfants sont français et vont à l’école, je peux rester en France. Aujourd’hui, plusieurs années après, je suis heureuse de ne pas avoir baissé les bras. Mes enfants et moi sommes désormais en sécurité et j'ai un nouveau mari adorable qui nous traite, moi et les enfants, avec respect et gentillesse.
“Aïko” - Japon - 42 ans
J’étais en situation irrégulière, et mon partenaire a commencé à utiliser cela contre moi. Les violences se sont aggravées, mais je me sentais impuissante. Il me disait qu’il était ma seule chance de rester en France et me menaçait de me dénoncer si je le quittais. Heureusement, même sans papiers, j’ai pu obtenir une ordonnance de protection, qui m’a donné droit à un titre de séjour. Je suis soulagée d’avoir pu être régularisée et de ne plus me sentir anxieuse en permanence. Aujourd’hui, il m’arrive de le croiser car nous avons conservé des amis en commun, mais j'aime le regarder et lui montrer qu'il n'a pas gardé sa domination sur moi. Je suis plus forte que ça.
À mon arrivée en France, j'ai dépassé la durée de mon visa de tourisme et j'étais ici illégalement. Je ne pouvais pas rentrer chez moi pour de nombreuses raisons dont je ne veux pas parler. Je n'avais pas d'argent et pas de papiers pour travailler. Du coup, j’ai été travailleuse du sexe pendant plusieurs années. Quand j’ai voulu arrêter, j’ai découvert que l’on pouvait recevoir un titre de séjour si l’on se faisait accompagner par une association dans un parcours de sortie de prostitution. Ils m’ont conseillée et aidée dans les démarches. Aujourd’hui, j’ai trouvé un nouveau travail, et j’ai pu régulariser ma situation sur le long terme.
“Beth” - États-Unis - 55 ans